TECR
TECR étudie l’interaction entre le consommateur et le réseau
Date
Du 01/01/16 au 31/12/18
Type
Projet de recherche
Statut
Terminé
Plus d’informations
La transition énergétique implique de nouvelles manières de produire, de consommer, de distribuer et de stocker l’énergie, en particulier l’électricité. La mise en place de cette transition nécessite à la fois des innovations techniques, des changements dans le comportement des utilisateurs et un nouveau modèle économique de marché. Ce nouveau modèle économique doit concilier les intérêts privés des nombreux acteurs du marché, dont les consommateurs, avec les intérêts de la société dans son ensemble. En présence d’externalités (liées aux énergies renouvelables et à la sécurité de l’approvisionnement) et de monopoles naturels (liés aux réseaux), le marché dérégulé ne parvient pas à concilier les intérêts publics et privés. Dès lors, une intervention publique dans le fonctionnement et l’organisation du marché est nécessaire pour promouvoir certains comportements et en dissuader d’autres. Cette intervention prend la forme de prix régulés, de taxes et de subsides.
Le projet
Les consommateurs ont un rôle plus actif dans le système énergétique. Ils ne se contentent plus de consommer, ils produisent de l’énergie, bientôt, ils la stockeront et ils interagiront avec le réseau qui décidera quand certaines applications doivent fonctionner. L’adoption de nouveaux comportements et de nouvelles technologies par les ménages dépend de plusieurs facteurs : coût/rendement, revenu du ménage, normes sociales etc. En se focalisant sur l’installation de panneaux photovoltaïques (PV) au sein d’une habitation et son impact sur les habitudes de consommation, le projet ‘transition énergétique: consommateurs et réseaux’ tentera de mieux comprendre le comportement des ménages dans la transition énergétique en développant des modèles économiques et économétriques. En termes de politique publique, une meilleure compréhension des comportements des ménages permet de mieux cibler les mécanismes de soutien mis en place pour encourager l’utilisation de certaines technologies.
Avec la transition énergétique, les échanges avec le réseau se multiplient, les consommateurs ne se contentent plus de prélever de l’électricité, les consommateurs-autoproducteurs injectent également de l’électricité sur le réseau lorsque leur production locale excède leur consommation. Avec le développement des unités de production décentralisées et des possibilités de stockage ces échanges bidirectionnels sont amenés à se multiplier nécessitant une adaptation coûteuse des réseaux. Pour cette raison, il faut repenser la régulation des réseaux, en particulier celle des réseaux de distribution qui du fait de leur caractère de ‘monopole naturel’ restent une activité régulée. De manière simplifiée, la régulation d’un réseau consiste à d’une part identifier le coût des activités réseaux et d’autre part à répercuter ce coût sur les utilisateurs et la littérature économique recommande que le prix payé reflète les coûts induits. Actuellement, les consommateurs contribuent au financement du réseau au prorata de leur consommation d’électricité mesurée. Avec la modification du rôle du réseau, une nouvelle tarification devrait se mettre en place pour mieux valoriser les services offerts (connexion, prélèvement, injection, etc.). Le projet ‘transition énergétique : consommateurs et réseaux’ réfléchira à cette nouvelle tarification et devra pour ce faire, identifier au préalable les inducteurs de coût de la distribution.
Partenaires
HEC Liège